Grâce à leur victoire de 4-3 acquise mardi, en deuxième prolongation face aux Cataractes de Shawinigan, l’Océanic de Rimouski a obtenu son billet pour la grande finale de la Ligue de hockey junior Maritimes-Québec pour la sixième fois de son histoire.
En 30 ans d’existence, l’organisation rimouskoise a participé à la série ultime à cinq occasions et elle détient une fiche positive de trois réussites contre deux échecs.
Afin de mettre la table pour la série finale opposant l’Océanic aux Wildcats de Moncton, prenons le temps de revisiter ces cinq finales où l’équipe de toute une région avait la chance de mettre la main sur la Coupe du Président, aujourd’hui le trophée Gilles-Courteau.
1998 – Défaite en 4 matchs face aux Foreurs de Val d’Or
À leur toute première présence en finale à seulement leur troisième saison d’existence, l’Océanic n’a pas fait le poids en subissant l’affront d’un balayage contre les Foreurs de Val d’Or.
Après avoir disposé des Remparts de Québec, champions de la saison régulière, en six matchs lors de la demi-finale, les Bas-laurentiens sont tombés à plat lors de la finale étant dominés 29-16 au chapitre des buts.
Choisi au premier rang du repêchage de la Ligue nationale de hockey quelques semaines plus tard par le Lightning de Tampa Bay, Vincent Lecavalier a été limité à seulement deux passes durant cette courte série.
Mené par le gardien Roberto Luongo, le capitaine Steve Bégin et l’attaquant Jean-Pierre Dumont, l’équipe de l’Abitibi a mis la main sur la première Coupe du Président de son histoire et Dumont avait battu une marque appartenant à Mario Lemieux à l’époque en marquant 31 buts en séries, un record qui tient toujours 27 ans plus tard.
2000 – Victoire en 5 matchs contre les Olympiques de Hull
Deux ans après l’échec face aux Foreurs, l’équipe maintenant dirigée par Doris Labonté n’a pas raté sa chance cette fois-ci en grande finale. Après avoir éliminé les Mooseheads d’Halifax et les Wildcats de Moncton, l’Océanic a croisé le fer avec les Olympiques de Hull, alors dirigé par Claude Julien, lors de la série ultime.
L’équipe de l’Outaouais comptait entre autres sur les Radim Vrbata, Roberto Bissonnette et Michael Ryder, mais ça n’a pas empêché les gros canons de Rimouski de dominer cette finale qui s’est terminée en cinq rencontres en faveur des Bas-Laurentiens.
À lui seul, Brad Richard a récolté 15 points (5 buts et 10 passes), alors que son compagnon de trio, Juraj Kolnik en a obtenu 13 (3 buts et 10 passes).
Jonathan Beaulieu, qui était capitaine de l’équipe, fut le tout premier joueur de l’histoire de la franchise à soulever la Coupe du Président devant une foule de 5062 spectateurs réunis au Colisée de Rimouski, comme on l’appelait à l’époque, le 12 mai 2000.
Après avoir remporté sa première Coupe du Président de son histoire, l’Océanic a conclu sa saison de rêve en mettant la main sur la Coupe Memorial en disposant des Colts de Barrie par la marque de 6-2.
2005 – Victoire en 4 matchs face aux Mooseheads d’Halifax
Pour leur troisième présence en finale, l’Océanic est imbattable depuis le retour de Sidney Crosby du mondial junior, où le jeune homme âgé de 17 ans a permis au Canada de mettre la main sur une première médaille d’or en huit ans.
Après avoir balayé les Maineiacs de Lewiston, Rimouski remporte ses trois premiers matchs de la demi-finale face aux Saguenéens de Chicoutimi avant de subir une défaite de 5-1 lors du quatrième match. Cela met fin à une séquence de 35 matchs consécutifs sans défaite pour l’Océanic, un record qui tient toujours dans le Circuit Cecchini.
D’ailleurs, ce revers en demi-finale contre Chicoutimi fut le seul des hommes de Doris Labonté qui disposent des Mooseheads d’Halifax lors de la finale en quatre matchs. Affrontant l’équipe de sa province natale, Crosby est tout simplement dominant récoltant 31 points en 13 matchs durant ces séries 2005.
Le trio qu’il compose en compagnie de Dany Roussin et Marc-Antoine Pouliot terrorise les filets adverses et tous les espoirs sont permis pour les Bas-laurentiens en vue du tournoi de la Coupe Memorial présenté à London.
Cependant, le rêve d’un deuxième sacre de l’emblème du hockey junior au pays quand l’équipe hôtesse blanchit l’Océanic 4-0 en grande finale. Ironie du sort, c’est le compagnon de trio du 87 au mondial junior, Corey Perry, qui a eu le dessus sur les Bas-laurentiens.
2012 : Défaite en 4 matchs contre les Sea Dogs de Saint-John
Il s’agit de la présence la plus improbable de l’Océanic lors d’une série finale, compte tenu du fait que l’équipe alors dirigée par Serge Beausoleil a terminé au septième rang du classement général.
Mené par le capitaine Alex Belzile, l’Océanic s’est débarrassé de façon expéditive des Foreurs de Val d’Or au premier tour les en quatre rencontres. Par la suite, les Bas-laurentiens ont disposé de l’Armada de Blainville-Boisbriand et des Mooseheads d’Halifax à la surprise générale pour obtenir son billet pour la finale face aux champions en titre et meilleure équipe de la LHJMQ en saison régulière, les Sea Dogs de Saint-John.
La formation du Nouveau-Brunswick comptait sur Jonathan Huberdeau, Tomas Jurco, Zack Phillips et Nathan Beaulieu et rien ne pouvait les arrêter. Ils n’ont eu aucune difficulté à balayer cette série finale et ils ont servi à l’Océanic une véritable correction de 8-0 lors du dernier match de la série au présenté à Rimouski.
2015 : Victoire en 7 matchs contre les Remparts de Québec
Voilà la série dont tous les amateurs de hockey du Bas-Saint-Laurent se souviennent probablement le plus.
L’Océanic a terminé la saison 2014-2015 avec la meilleure fiche du circuit et avant d’atteindre la finale, les hommes de Serge Beausoleil avait éliminé dans l’ordre les Tigres de Victoriaville, les Olympiques de Gatineau et les Foreurs de Val d’Or et ils n’avaient subi qu’un seule défaite en 13 matchs.
Pour la ronde ultime, l’Océanic a rendez-vous avec ses grands rivaux des Remparts de Québec, qui sont les hôtes du tournoi de la Coupe Memorial cette année-là.
Si la récente série entre les Cataractes et les hommes de Joël Perreault a vu chacune des équipes gagner ses matchs à la maison, c’est tout le contraire qui s’était produit il y a 10 ans.
Les Diables Rouges ont remporté les deux premiers matchs présentés au Colisée Financière Sun Life et l’Océanic a rendu la monnaie de sa pièce à ses adversaires en s’imposant lors des troisième et quatrième matchs au Colisée Pepsi, qui vivait ses derniers moments. Le Centre Vidéotron ouvrit ses portes quelques mois plus tard.
De retour à Rimouski pour la cinquième rencontre, les Remparts surprennent l’Océanic à nouveau lorsque Massimo Carozza a marqué avec seulement 10 secondes de jouer en prolongation et l’équipe alors dirigée par Philippe Boucher n’est qu’à une seule victoire d’un premier titre depuis la renaissance du club en 1997.
Cependant, les hommes de Serge Beausoleil ont joué les troubles fêtes en comblant un déficit de 4-1 pour l’emporter 5-4 en surtemps grâce au deuxième but du match de Jan Kostalek. Le capitaine Alexis Loiseau a lui réussi un doublé et il a mené le match en prolongation avec le but égalisateur réussi avec une minute à faire en troisième période.
Les deux équipes se sont retrouvés un peu plus de 24 heures plus tard dans un Colisée Financière Sun life bondé à pleine capacité et la prolongation fut nécessaire pour une troisième rencontre de suite.
L’amphithéâtre à littéralement explosé lorsque Michael Joly a déjoué Zachary Fucale lors d’une supériorité numérique pour procurer à L’Océanic une troisième conquête de la Coupe du Président.
10 ans plus tard, les rimouskois se souviennent encore très bien de ce moment fort en émotion et il y a fort à parier que l’édition actuelle de l’équipe de toute une région voudra faire revivre de telles émotions aux partisans au cours des prochains jours.