La reconstruction du terminal numéro 5 prévue en 2027 au quai de Baie-Comeau, une section terrestre inutilisée depuis 40 ans, exigera de respecter plusieurs enjeux environnementaux et contraintes afin de déranger le moins possible les citoyens et les utilisateurs.

La corporation de gestion du Port de Baie-Comeau a procédé mercredi soir à une présentation publique de ce projet de 46 millions de dollars à quelque 50 personnes venues y assister à l’auditorium du Cégep.

Le financement de 17 millions du gouvernement Legault a été confirmé cet hiver et les dirigeants attendent une réponse du fédéral pour 13 millions, le reste, soit 26 millions, pouvant être comblé par le secteur privé.

La reconstruction du terminal numéro 5 ne peut pas bénéficier du montant compensatoire de 41 millions laissé par le fédéral lors de la cession du port en 2021, puisque cette partie du quai n’était pas incluse dans l’entente, étant alors la propriété de la papetière Résolu.

Certaines questions du public mercredi ont d’ailleurs abordé cet aspect financier, tout comme les espaces de stationnement qui seront forcément réduits près du Carrefour maritime, le trafic, le bruit, l’accès au public et le traitement des sédiments lors du dragage des fonds marins.

Les opérations de dragage devront creuser dans des sédiments comprenant des HAP, des BPC, du cuivre et des écorces de bois afin d’atteindre une profondeur de neuf mètres et demi.

La directrice générale du port, Karine Otis, a rappelé que l’objectif initial d’accueillir des navires de 40 000 tonnes a été réduit à 25 000 tonnes, compte tenu de l’espace restreint pour manoeuvrer dans le bassin situé derrière le brise-lame.

Un grand entrepôt de 10 millions de dollars s’ajoutera au terminal numéro 5 et permettra d’accueillir des marchandises de type vrac sec, principalement le graphite mais aussi le sel de déglaçage, les grains, les anodes, les granules de bois et le nitrate d’ammonium.

Les dirigeants évaluent que le trafic par camions au port, actuellement évalué à près de 200 par jour, grimpera de 109 à 146 camions supplémentaires.

Le Port de Baie-Comeau déposera cet été l’étude d’impact du projet que la séance de mercredi vient étoffer.