La date du 1 juillet peut représenter une date fatidique pour plusieurs qui cherchent désespérément un logement à prix abordable, ou simplement un endroit où se loger.
Cette date a aussi marqué un tournant en 2024, marquant la crise du logement qui perdure, et le taux d’inoccupation des loyers à 1,3% dans la Manicouagan cause encore de la détresse résidentielle, qu’un regroupement d’organismes communautaires, représentés par le Comité Vigilance en itinérance de la Manicouagan, tente d’atténuer depuis un an.
Selon Josée Mailloux de Centraide qui en fait partie, des familles, même avec un revenu de travail, frappent à sa porte et constate que les besoins explosent.
Le Carrefour jeunesse Manicouagan a accueilli pour sa part au moins 40 personnes en trois mois à son service d’hébergement d’urgence Entre deux portes sur la rue De Puyjalon mais l’ampleur de la demande dépasse largement sa capacité d’accueil.
On cherche d’ailleurs de l’aide matérielle sous la forme de vêtements, d’items d’hygiène personnelle et de matériel de camping.
La hausse du coût des loyers créé un terrain fertile pour les abus de toutes sortes sur les femmes qui ne peuvent pas quitter un milieu violent, car économiquement trop limitées, ou d’autres qui se voient contraintes d’accepter des arrangements inacceptables, comme du chantage sexuel, selon Alexandra Comeau du CALACS.
Autre membre du Comité Vigilance, Manicouagan Interculturelle et son porte-parole Jonathan Ferrero, qui entend dire que les personnes immigrantes sont la source du problème de la disponibilité des logements, alors qu’elles sont aussi victimes de cette crise.
Pour Marie-Luce Pelletier-Legros, vice-présidente du Carrefour jeunesse, la disponibilité des logements et le coût des loyers mettent en péril les efforts de revitalisation économique en cours.
Les partenaires en appellent à tous pour se mobiliser dans la construction de logements collectifs, pour utiliser le registre des loyers sur Internet qui fournit une information transparente et pour que le milieu se prépare à venir en aide à des personnes qui se retrouveront en situation d’urgence résidentielle le 1 juillet.