Un groupe de dix citoyens préoccupés par la gestion de l’eau et la protection des écosystèmes dans la Manicouagan se sont réunis le 12 février pour voir comment relancer le fonctionnement de l’Organisme de bassins versants Manicouagan qu’ils jugent inapte à rencontrer ses obligations depuis au moins deux années.

Il a même été question de créer un nouvel organisme qui comblerait les manquements de l’OBVM, qui, rappelons-le, est mandaté par le ministère de l’Environnement pour faire office de table de concertation et orienter les actions collectives dans la protection de l’eau.

À cette rencontre, se trouvaient des représentants du Comité ZIP, de la Ville de Baie-Comeau, de l’Association des chasseurs-pêcheurs Manic-Outardes, du Parc Nature, d’Urgence OGM et de la Table régionale des organismes communautaires.

De son côté, le directeur de l’Organisme de bassins versants Manicouagan, René Labrosse, dit avoir rencontré de graves problèmes de recrutement de main-d’oeuvre mais affirme qu’un professeur d’université sera bientôt engagé et que les problèmes financiers sont désormais réglés grâce à un changement de firme comptable.

Le citoyen au coeur de cette contestation, Philippe Boudreau, croit pourtant que le passif de l’organisme de bassins versants reste colossal.

Monsieur Boudreau, maintenant échantillonneur à temps partiel pour le ministère de l’Environnement, a travaillé quelques jours à l’OBVM, mais s’est fait montrer la porte parce qu’il contestait la façon de fonctionner du directeur général.

L’ex-employé et les gens présents à la rencontre de mercredi estiment maintenant qu’il faudra récupérer l’organisme existant d’ici l’été prochain et adoptent par conséquent la politique de la main tendue avec certains administrateurs qui seraient selon eux ‘mal à l’aise’ dans la situation actuelle et chercheraient une voie de sortie.

Le directeur de l’OBVM, René Labrosse, qui s’est retrouvé en arrêt de travail pour des ennuis de santé, se dit en désaccord avec les démarches de Philippe Boudreau et assure que son organisme a été remis financièrement à flots, que la restructuration suit son cours avec un nouveau conseil d’administration et que sa capacité à rencontrer ses obligations sera bientôt effective.

Quant aux actions de son ex-employé, monsieur Labrosse déplore l’acharnement dont il fait preuve.