La rencontre entre le maire Mario Bastille et la députée Amélie Dionne a eu lieu ce vendredi matin.

Notre service de nouvelles a obtenu une copie des 18 questions posées par la Ville. Selon Pascal Tremblay, responsable des communications, le maire a obtenu très peu de réponses lors de la rencontre, mais la députée a confirmé vouloir répondre à toutes les questions d’ici quelques semaines. Mario Bastille a également été clair sur le fait qu’il ne s’assoira pas à la table d’un éventuel comité de valorisation de la Pointe tant que certaines conditions n’auront pas été remplies, notamment d’obtenir les réponses souhaitées.

Par ailleurs, deux demandes claires ont été formulées aux représentants du gouvernement, soit de fournir l’ensemble des données, informations, documents et études ayant poussé le gouvernement à opter pour un déménagement vers Cacouna et de conserver le Trans-Saint-Laurent en opération au quai de Rivière-du-Loup jusqu’en 2031 plutôt que de dépenser 34 millions de dollars pour des infrastructures temporaires qui devront ensuite être démantelées à Cacouna.

Mario Bastille n’accordera pas d’entrevue sur la rencontre avec la députée.  

Voici quelques exemples des questions posées par la Ville :

Les ministères et organismes gouvernementaux impliqués dans le processus de déménagement de la traverse refusent systématiquement toute divulgation de documents en lien avec l’étude d’opportunité, en précisant que leur divulgation contreviendrait à la Loi sur l’accès. Une quantité impressionnante de documents, dont une étude d’opportunité, est cependant accessible présentement pour le projet du 3e lien, alors même qu’ils pourraient être couverts par les mêmes dispositions de la Loi sur l’accès. Pourquoi réserver un traitement différent aux documents dans le cadre de ce dossier?

À la lecture de la réponse à une demande d’accès, nous avons constaté que le ministère du Tourisme confirme n’avoir eu aucune communication en lien avec le déménagement de la traverse de Rivière-du-Loup vers le port de Gros-Cacouna ni aucune étude réalisée sur le même sujet. Sachant que le traversier génère des retombées économiques touristiques importantes pour la région de Rivière-du-Loup, comment peut-on rassurer le milieu touristique quant aux impacts anticipés et sur les moyens pris par votre gouvernement pour les minimiser?

Puisque l’une des prémisses au déménagement de la traverse à Cacouna est le fait que le NM Saaremaa I est incompatible avec les installations portuaires de Rivière-du-Loup sans investissement majeur, pourquoi ne pas simplement considérer la vente dudit navire et considérer l’achat d’un navire compatible? Est-ce qu’une étude a été réalisée à cet effet?

Avez-vous fait expertiser le NM Trans-Saint-Laurent en évaluant s’il ne serait pas possible, à des frais raisonnables, de prolonger ses opérations jusqu’à la fin de l’autorisation de dragage qui est en vigueur au port de Rivière-du-Loup, soit jusqu’en 2031?

Les documents d’appel d’offres rendus publics confirment qu’il en coûtera plus de 34 millions pour des infrastructures temporaires qui seront démantelées après moins de 3 ans. Il s’agit d’une dépense qui, annualisée, représente plus de 11 millions de dollars. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi de telles infrastructures temporaires sont requises alors que les opérations pourraient aisément continuer à Rivière-du-Loup le temps de la construction des infrastructures permanentes à Cacouna?

En l’absence d’information claire sur les intentions du gouvernement, des rumeurs nous parviennent constamment. La plus récente et la plus persistante jusqu’ici rapporte que votre gouvernement aurait l’intention, d’ici quelques années, de fermer ses installations portuaires de Saint-Siméon, de Baie-Sainte-Catherine et de Godbout, puis de revenir à la charge pour supprimer le lien privé entre Trois-Pistoles et Les Escoumins, à la faveur d’une liaison Cacouna − Tadoussac et Matane − Baie-Comeau et d’un pont sur la rivière Saguenay. Pouvez-vous nous présenter votre vision long terme des services de traversiers entre les rives nord et sud du Saint-Laurent?

La décision prise par le gouvernement a-t-elle été influencée de quelque façon que ce soit par la volonté d’impliquer la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk dans le processus? Est-il prévu qu’elle joue un rôle quelconque au regard de l’exploitation de la traverse au site de Gros-Cacouna?

Le gouvernement, ses ministères ou ses sociétés d’État, dont la STQ, ont-ils expressément demandé, exigé ou forcé la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie à retirer de son site Web sa Planification stratégique 2021 − 2026 datée du 10 mars 2022, dans lequel était identifié, en page 38, le « projet de traversier de la Société des traversiers du Québec au port de Gros-Cacouna » dans la liste des menaces au développement de la Société, en précisant que ce projet « laisse entrevoir des conflits d’usages qui pourraient nuire au développement du port »?

Votre gouvernement s’est maintes fois engagé à un processus transparent et à être réalisé en collaboration avec les parties prenantes. Or, seulement depuis 2024, nous n’avons eu aucun suivi de votre gouvernement aux résolutions 007-2024, 521-2024, 144-2025, 168-2025, 207-2025 et 236-2025, dont vous étiez parmi les destinataires, sauf lorsque vous avez été invitée, dernièrement, en séance extraordinaire. Pourquoi?