L’explosion du prix des loyers pourrait se poursuivre avec la nouvelle limite pour les propriétaires que vient d’accorder lundi le Tribunal administratif du logement qui leur permet d’appliquer une augmentation jusqu’à 5,9% au moment où les locataires reçoivent leur avis annuel de renouvellement de bail.

La création prochaine d’un Comité de défense des droits des locataires de la Côte-Nord est plus pertinente que jamais, selon le porte-parole du Regroupement des comités logement du Québec, Thomas Savy, qui organisait lundi une manifestation devant les bureaux du député de René-Lévesque, que la météo n’a pas permis de rendre concrète.

Avec un taux d’inoccupation de 1,3% à Baie-Comeau et 17% de locataires dans cette municipalité qui consacrent plus de 30% de leur budget à se loger, Thomas Savy croit que la crise du logement va s’aggraver.

Le regroupement demande à la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, de ne pas fermer les yeux sur cette hausse record du seuil autorisé par les propriétaires.

Car certains d’entre eux feraient usage de tactiques frauduleuses pour évincer des locataires ou augmentent leur taux en les justifiant par des rénovations sans donner accès aux factures.

Thomas Savy indique qu’un locataire peut aussi refuser une augmentation de son loyer et rester dans son appartement en s’adressant au Tribunal administratif du logement qui évaluera si cette hausse est justifiée.