Une centaine de délégués syndicaux de la région sont présents cette semaine à l’Hôtel Tadoussac à l’occasion du 11e Congrès du Conseil central CSN de la Côte-Nord, qui convoque ses membres à tous les 3 ans.

Pendant ces trois jours, l’occasion se présente de débattre des défis qui confrontent les syndicats, qui éliront du reste de nouveaux représentants au sein du comité exécutif de la CSN qui représente 5 500 travailleurs de Tadoussac à Blanc Sablon.

Trois thèmes dominants seront débattus…

D’abord, l’occupation du territoire lié au phénomène d’exode de la population.

La CSN souligne que les projections démographiques pessimistes touchent la prestation des services publics et accentuent le navettage ou fly-in fly-out.

Pour Guillaume Tremblay, président de la CSN Côte-Nord, l’immigration est aussi devenue un enjeu à ce chapitre, alors que davantage de travailleurs à statut temporaire sont sollicités, surtout dans le réseau de la santé, ce qui parfois cause un inconfort pour le reste des travailleurs d’ici qui ne se voient pas offrir les mêmes avantages comme le transport, l’épicerie et le logement.

Les dirigeants syndicaux souhaiteraient que cette main-d’oeuvre s’établisse en région mais il y a aussi l’enjeu du logement qui y est rattachée.

Autre sujet qui sera abordé au congrès : la demande de Santé Québec de sabrer 28 millions de dollars dans le budget du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord d’ici mars 2026, soit près de 5% des coûts d’exploitation du CISSS.

Selon Guillaume Tremblay, cela va entraîner forcément des impacts sur les services et déplore du même coup la centralisation des décisions.

Puis, il sera question de la survie des médias traditionnels face aux géants du numérique et à la montée des théories conspirationnistes et à la désinformation.

Enfin, au terme du congrès jeudi, un vote sera tenu afin de désigner qui sera le successeur de Guillaume Tremblay, qui tire sa révérence comme président du Conseil central après 17 ans.

Monsieur Tremblay conserve toutefois ses implications au sein de la Coalition Union 138, de l’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi et du Conseil régional des participants du marché du travail.