S’il est une leçon à tirer cinq ans après le début de l’application des mesures sanitaires au Québec entourant l’apparition de la pandémie à la COVID-19, c’est bien la mobilisation et la coordination déployée par toutes les parties médicales et civiles du milieu.
Le gestionnaire de la pandémie sur la Côte-Nord, le docteur Richard Facheoun, voulait protéger sa population de la propagation du virus, qui a néanmoins occasionné le décès de 140 Nord-Côtiers de mars 2020 à janvier dernier.
Avec le recul, le directeur de la Santé publique au CISSS Côte-Nord croit que s’il fallait aujourd’hui faire les choses autrement, ce sont les conséquences du confinement sur la jeunesse qui revêtirait une plus grande importance quant aux impacts que leur isolement a entraîné.
En dépit de la virulence du virus et sa propagation rapide dans les premiers mois, Richard Facheoun estime que le système de santé nord-côtier a eu le temps de réagir comparativement au reste du Québec, puisqu’à distance de Montréal et au vu de l’étendue du territoire entre les six MRC, le nombre d’infections a grimpé plus lentement qu’ailleurs.
Mais la plus grande crainte des autorités consistait à avoir suffisamment de places dans les établissements de santé pour soigner les gens atteints par le virus, alors que l’Hôpital de Baie-Comeau n’avait que quatre lits en soins intensifs.
La COVID-19 cohabite aujourd’hui avec d’autres maladies infectieuses et ne représente cet hiver que 2% de l’ensemble des virus qui circulent alors que l’influenza occupe 40% des cas.
Richard Facheoun estime qu’avec la vaccination et l’exposition au virus, ses impacts sont désormais amoindris.