À n’en pas douter, l’intérêt de la CTMA d’opérer une traverse entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon était très sérieuse et allait bien au-delà d’une simple réflexion sommaire.
C’est ce que l’on peut constater à la lecture d’une étude commandée à la firme Mallette par gestion CTMA et livrée le 3 mai 2024. Le document de 28 pages, dont notre service de nouvelle a obtenu copie, dresse d’abord un portrait de Rivière-du-Loup comme pôle économique et touristique, et ce, en présentant de nombreuses statistiques le démontrant.
Selon l’étude, les retombées économiques d’une traverse opérée par Gestion CTMA aurait été de 11,2 millions de dollars la première année, en plus des investissements de départ pour le traversier, évalués à 2,3 millions de dollars, et ce, tout en permettant la création de 88 emplois. Sur cinq ans, le tableau montre des répercussions positives de plus de 58 millions de dollars. L’analyse fait aussi état de l’impact direct ou indirect de la traverse sur les commerces et services de plusieurs secteurs à proximité, sans toutefois les chiffrer.
Parmi les pistes de développement suggérées par les dix interlocuteurs rencontrés pour les besoins de la consultation, on note, entre autres, la mise en place d’un système de réservation, l’ouverture de la traverse à l’année, la configuration des routes afin que la route 85 puisse se rendre directement au site de la traverse, la mise en œuvre d’efforts de dragage ainsi qu’une réhabilitation du quai.
Depuis ce temps le gouvernement du Québec a confirmé le déménagement du service de traverse de Rivière-du-Loup à Cacouna. Le bateau acheté par la CTMA pour naviguer entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon a également été revendue par l’entreprise basée aux Îles-de-la-Madeleine.