L’entreprise norvégienne Marinvest Energy envisage d’investir dans un nouveau mégaprojet à Baie-Comeau.

D’après le quotidien Le Devoir de vendredi, la visée de l’entreprise consisterait à construire une usine de liquéfaction et un terminal maritime d’exportation de gaz naturel depuis l’Alberta.

Les infrastructures se compareraient au projet GNL Québec, rejeté à deux reprises par les gouvernements du Québec et du Canada, respectivement en 2021 et en 2022.

La baie des Anglais accueillerait un port méthanier, alimenté par un gazoduc de plusieurs centaines de kilomètres qui rejoindrait en Ontario le réseau transcanadien de TC Energy, comme le prévoyaient d’ailleurs les promoteurs de GNL Québec, à qui le BAPE avait reproché de ne pas aider le programme de transition énergétique national, puisqu’il s’agit d’exploitation à long terme d’énergies fossiles.

L’injection de capitaux s’élèverait à quelques dizaines de milliards de dollars.

Le projet n’est pas encore déposé auprès des gouvernements, mais selon l’article, Marinvest Energy Canada a deux lobbyistes inscrits qui visent le cabinet du premier ministre Legault et la Société du Plan Nord et quatre autres qui s’adressent à plusieurs ministères du gouvernement Carney dans la recherche de fonds publics.

Le marché visé par la transformation du gaz naturel est celui de l’Europe.

Le cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, cité par le journal, se dit prêt à examiner attentivement le projet mais l’acceptabilité sociale demeure une condition essentielle ainsi que les retombées pour le Québec.

Le préfet de Manicouagan, Marcel Furlong, indique qu’il a rencontré les promoteurs au début de l’année mais que le projet n’en est qu’à ses balbutiements et que plusieurs étapes restent à franchir.