La Ville de Rivière-du-Loup se désole une fois de plus que le gouvernement de François Legault refuse obstinément de rendre publiques les informations cruciales qui l’ont convaincu de déménager la traverse de Rivière-du-Loup.

Elle dénonce la loi du silence qui entoure ce dossier. Sans surprise, le gouvernement du Québec refuse apparemment d’appeler en commission parlementaire le projet de loi privé que la Ville a déposé à l’Assemblée nationale le 7 mai dernier avec l’aide du député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. C’est du moins l’information rapportée par certains médias, la Ville n’ayant toutefois obtenu aucune confirmation officielle de la part du gouvernement, malgré le fait qu’elle ait récemment transmis des correspondances à ce sujet. L’objectif de ce projet de loi était, rappelons-le, de permettre à la Ville de se voir octroyer des pouvoirs temporaires qui lui auraient permis d’obtenir les documents et les études qui justifient le déménagement du lien maritime entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon.

« On essaie de nous rentrer dans la gorge l’idée que le Saaremaa I est la huitième merveille du monde, que le déménagement de notre traverse va faire économiser par magie des millions aux Québécois et qu’on doit accepter ça sans poser de questions, dénonce le maire Mario Bastille. Si la démonstration avait été faite publiquement, je serais le premier à me rallier mais, dans un contexte où le gouvernement de la CAQ fait face à des scandales financiers, et où la Société des traversiers du Québec est abonnée aux écueils et aux avaries, la confiance est à zéro. Le doute subsiste. À qui profite vraiment ce déménagement? Pourquoi tant de cachotteries? »

La Ville réfléchira dans les prochains jours aux options qui s’offrent à elle pour obtenir les réponses que méritent les Louperivois et les gens de la région.