À la veille de la pause parlementaire estivale, le porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et de services sociaux, Joël Arseneau, redoute que Québec profite des mois d’été pour passer à la trappe des services de santé en région alors que tout le monde sera en vacances.
En point de presse jeudi matin à l’Assemblée nationale avec la mairesse et les élus municipaux de Trois-Pistoles, Pohénégamook et Fortierville, il a réitéré l’importance du maintien des services de santé de première ligne en région. Ensemble, ils ont dénoncé le manque de transparence et l’inaction du gouvernement face à la détérioration de l’accès aux soins d’urgence dans plusieurs communautés et exigé un engagement clair pour leur maintien.
Alors que Santé Québec tarde toujours à dévoiler son plan détaillé des coupures qui auront lieu dans le réseau de la santé, plusieurs urgences régionales vivent déjà les conséquences concrètes d’un réseau de santé sous tension. À Pohénégamook et à Trois-Pistoles, l’urgence demeure ouverte, mais la population attend toujours des réponses quant aux services maintenus dans l’avenir, alors que plane la menace d’une diminution des services.
« Il est temps que le ministre Dubé se branche et qu’il nous assure qu’il n’y aura pas de fermeture d’urgences en catimini pendant l’été, pendant que tout le monde regarde ailleurs! Aujourd’hui, on fait front commun avec les urgences régionales pour porter un message clair : le ministre doit cesser de se cacher derrière le paravent de Santé Québec, assumer ses responsabilités, dissiper les doutes et dire clairement qu’il ne permettra pas la création de déserts médicaux en région », de mentionner le député péquiste Joël Arseneau.
« Notre urgence fonctionne sur un modèle très performant. Le gouvernement et Santé Québec devrait en faire un modèle plutôt que de menacer de la fermer et laisser des milliers de personnes craindre pour leur santé. Les conséquences d’une fermeture de l’urgence seraient colossales comparé à la maigre économie qui serait réalisée », de dire Philippe Guilbert, maire de Trois-Pistoles.
« Que faut-il de plus pour convaincre Santé Québec, quand plusieurs médecins urgentologues exerçant au CLSC de Pohénégamook, considèrent que les services d’urgence donnés sur place sont un modèle à suivre pour désengorger les grands centres de santé provinciaux. Et pour une région comme le Transcontinental, c’est le seul endroit qui garantit les soins de proximité à une population dont la moyenne d’âge est plus de 55 ans. Et si on parlait de l’impact social et économique… », de s’indigner Benoît Morin, maire de Pohénégamook.