L’entreprise allemande Hy2gen est allée en début de semaine à la rencontre des citoyens, lundi à Pessamit et mardi à Baie-Comeau, concernant son projet de construire une usine de production d’hydrogène et d’ammoniac verts dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier.
Le complexe de chimie verte représente un investissement de deux milliards de dollars pour Hy2gen et ces installations devraient être opérationnelles en 2030 sur les 30 hectares réservés dans le parc industriel.
Lors des rencontres, les citoyens avaient l’occasion de poser des questions auprès des responsables.
Les points soulevés seront inclus dans l’étude d’impact sur l’environnement que Hy2Gen complète actuellement.
L’acceptation du projet semble probante du côté du Conseil des Innus qui s’intéressait surtout aux aspects économiques du projet, selon le directeur général de l’entreprise pour l’Amérique du Nord, Pietro Di Zanno.
Les dirigeants de Hy2gen rencontraient mercredi les autorités municipales, notamment sur la question de loger les travailleurs.
Depuis des années, l’approvisionnement de nitrate d’ammonium provient à 90% des Etats-Unis pour la fabrication d’hydrogène et d’ammoniac verts et implique un trajet en train de près de quatre mille kilomètres, ce qui engendre des gaz à effet de serre.
Du reste, le gaz naturel est actuellement utilisé dans les étapes de réchauffage durant le transport de la production américaine.
Pietro Di Zanno indique que le nitrate d’ammonium sera destiné aux minières de la fosse du Labrador, de l’Abitibi et de l’est de l’Ontario pour la fabrication d’explosifs.
L’usine de Baie-Comeau va remplacer la production grise avec la contribution de l’hydroélectricité.
Hy2gen a obtenu l’an dernier du gouvernement Legault un bloc d’électricité de 307 mégawatts pour son projet, ce qui avait réjouit les intervenants économiques locaux.
Jusqu’à mille personnes seront vouées à la construction de l’usine et entre 250 et 300 emplois permanents seront créés pour l’exploitation du complexe.