La candidate du Bloc québécois, Marilène Gill, a remporté l’élection fédérale de lundi dans la circonscription Côte-Nord/Kawawachikamach/Nitassinan avec un résultat de 44%.
Il s’agit d’une 4e victoire consécutive depuis octobre 2015 pour la députée, victoire qui apparaissait confirmée dès 22h30.
L’ex-enseignante du Cégep de Baie-Comeau se dit fière que le comté demeure entre les mains du Bloc québécois.
Marilène Gill a obtenu l’appui de plus de 15 700 électeurs, soit six mille voix d’avance sur son plus proche adversaire, le libéral Kevin Coutu, ce qui s’avère un peu moins que le résultat de l’élection fédérale précédente de 2021 alors qu’elle avait obtenu 53% des suffrages.
Les principaux adversaires de madame Gill n’ont pas pu convaincre suffisamment l’électorat nord-côtier quant à l’argument sur la nécessité d’élire un député dont le chef serait au pouvoir afin que la Côte-Nord obtienne des gains.
Du côté des adversaires, le candidat libéral, Kevin Coutu, fait tout de même bonne figure avec un résultat de 27% des voix ou 9 700 votes.
La candidate du Parti conservateur, Mélanie Dorion, le talonne de très près avec plus de 25% des électeurs ou 9 100 votes.
Les candidats rhinocéros et néodémocrates, Sébastien Beaulieu et Marika Lalime, se sont retrouvés à plusieurs reprises nez à nez durant la soirée.
L’absence de la représentante du NPD durant toute la campagne, alors qu’elle terminait ses examens à l’Université du Québec à Montréal, n’a pas joué en sa faveur puisqu’elle n’obtient qu’une proportion de 1,7% d’appuis ou un peu plus de 600 votes.
Quant au candidat rhinocéros, il souhaitait obtenir 4% mais termine avec 1,5%.
Le candidat Gilles Babin mord la poussière avec un demi pour cent des voix exprimées pour un total de 187.
Le taux de participation préliminaire à cette élection dans le comté est de 50%, ce qui est un peu mieux que lors du scrutin fédéral de 2021.
Une victoire rapidement annoncée dans le comté
Alors qu’elle se trouvait à Sept-Iles au Restaurant Chez Sophie, avec ses partisans, la députée réélue Marilène Gill a déclaré vouloir poursuivre son travail avec ce 4e mandat remporté avec 43,8% de majorité.
Marilène Gill ne nie pas que l’effet Donald Trump ait pu jouer un rôle dans la victoire libérale à Ottawa et se promet d’analyser les résultats plus tard cette semaine alors que les libéraux de Mark Carney ont ravi une dizaine de comtés détenus par le Bloc québécois au Québec.
En revanche, la députée ajoute que dans un gouvernement probablement minoritaire, son parti devrait bénéficier de la balance du pouvoir dans l’intérêt des enjeux québécois et agira en quelque sorte comme arbitre dans les désaccords parlementaires.
L’opposition somme toute satisfaite
Le candidat Kevin Coutu se dit satisfait des gains obtenus dans la circonscription pour le Parti libéral alors qu’il termine en 2e place avec 27% des voix, moins de 2% de plus que sa vis-à-vis conservatrice.
L’avocat de Sept-Iles pour l’étude Cain Lamarre est arrivé à mi-chemin de la campagne électorale et a dû s’ajuster rapidement, avec peu de ressources, ce qui explique selon lui qu’il n’a pas pu se déplacer vers la Basse Côte-Nord, les villes nordiques ou l’Île d’Anticosti pour rencontrer tous ses électeurs.
Kevin Coutu considère être très fier de ce qu’il a pu accomplir compte tenu des restrictions de temps et sans plan de match pour couvrir le territoire, d’autant plus qu’il s’agissait d’une première expérience politique pour lui.
Sur le plan national, monsieur Coutu se dit rassuré que les libéraux l’aient remporté sur les conservateurs, et rappelle que selon lui, le tiers des députés conservateurs se positionnaient contre l’avortement.
La candidate du Parti Conservateur, Mélanie Dorion, qui termine avec un peu plus du quart du vote nord-côtier, croit que le contexte des tarifs américains a fait pencher les électeurs canadiens pour la sécurité et la stabilité politique, en référant à la victoire du chef libéral Mark Carney.
Madame Dorion estime qu’elle était très bien préparée pour mener campagne mais considère qu’une partie du vote conservateur a été volée par les effets de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.
Mélanie Dorion se dit convaincue que le gouvernement selon toute vraisemblance minoritaire de Mark Carney ne gardera pas le pouvoir plus de deux ans.
La directrice du centre de tri Le Phare de Port-Cartier dit rester mobilisée et en cas de retour en politique active, elle n’entend pas retourner ailleurs que dans l’arène fédérale en restant fidèle aux valeurs conservatrices, sans définir davantage ses plans à cette étape-ci.